Mise à jour effectuée le 25/08/2005.

Privatisation & rationalisation:
Il faut assumer...

 

Sud-Ouest a relayé la « vive réaction du député-maire PS de La Rochelle » au sujet de la suppression de certaines lignes de trains entre Nantes et Bordeaux ainsi que des privatisations des sociétés d’autoroute dans son édition du mercredi 24 août 2005.

Il me semble que l’intégration de la station ferroviaire au reste de la cité n’est pas l’objet d’un traitement prioritaire de la part de la municipalité. Voilà déjà longtemps que l’accès aux abords de cette gare à l’heure d’arrivée des grandes lignes demande des efforts de patience, efforts partagés par les automobilistes qui ont eu la mauvaise idée de passer devant à ce moment. Rien n’a été fait pour atténuer ce point noir. Au contraire, malgré le problème évident de stationnement qui congestionne le parvis de la gare, et donc la chaussée qui y conduit, les rochelais ont vu fleurir des parcmètres dans une rue attenante1. Comme si cela n’était pas suffisant, un plan de circulation aberrant a été mis en place depuis l’année dernière. Dorénavant le simple fait de vouloir se rendre de Port-Neuf à la gare SNCF exige « deux fois plus de kilomètres et trois fois plus de temps »2, et forcément un peu plus d’argent si vous prenez le taxi. Une meilleure accessibilité aurait certainement contribué à doper le trafic ferroviaire, et ainsi évité des suppressions de trains. La politique de la ville a éloignée la gare de ses habitants, ce sont ces derniers qui en font aujourd’hui les frais en voyant les trains s’éloigner d’eux.

En ce qui concerne la privatisation des sociétés d’autoroutes, la dépense que constitue l’entretien du réseau autoroutier sera désormais séparée du cahier des charges exigé par l’Etat pour son entretien ainsi que des moyens de contrôle de sa réalisation. Cette privatisation a ceci de bon qu’elle permet de séparer l’exploitant, c’est-à-dire celui qui paye, de celui qui contrôle, à savoir l’Etat. Il est également intéressant de rappeler l’origine de l’ouverture préalable du capital d’Autoroutes du Sud de la France (ASF). Celui-ci, qui a mené à la privatisation intégrale à laquelle nous assistons aujourd’hui, a été lancé en 2002 par Lionel Jospin, alors premier ministre, et par son ancien ministre des transports Jean-Claude Gayssot, du parti communiste.

A l’occasion de l’université du PS, Mr Bono, qui décidemment n’assume ni sa politique au niveau local, ni celle de son parti au niveau national, a certainement voulu apporter une touche personnelle à l’ambiance régnant actuellement au sein de sa formation.






1 Rue de l’Ouvrage à Cornes.

2 Sud Ouest, mardi 6 avril 2004.






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